L'Homme de Lewis - Peter May



De retour sur son l’île natale, Fin Macleod, qui a quitté la police, pense redémarrer une nouvelle vie et restaurer la vieille ferme familiale.
Mais le cadavre d'un jeune homme décédé à la fin des années cinquante est découvert au cœur des tourbières. Les analyses ADN révèlent un lien de parenté avec un vieil homme atteint de la maladie d’Alzheimer et qui est le père de Marsaili, le premier amour de Fin, avec laquelle il a eu un fils.
Malgré le fait qu’il ne soit plus policier, Fin décide de mener l'enquête rapidement, avant l’arrivée d’un enquêteur officiel.

L’histoire se déroule assez lentement, sans pour autant que l’on s’ennuie, ce qui est assez agréable. On adapte le rythme de lecture au rythme du livre.
Comme dans le premier roman, à chaque chapitre on passe du présent au passé, de l’enquête aux souvenirs confus du vieil homme, qui est assez touchant.
C’est une très belle histoire avec une part historique, peu connue mais qui est bien réelle : l’existence de « homers » (enfants catholiques orphelins envoyés comme main d'œuvre dans les Hébrides protestantes jusqu’aux années soixante)  ; pas évident de trouver des informations officielles concernant cette partie de l’histoire de l’Ecosse.

Feuilleter le livre de photographies de David Wilson (l’Ecosse de Peter May), m’a permis de lire le livre avec un autre regard et donne envie d’aller découvrir ces îles, malgré le fait que les photographies soient assez sombres, chargées de nuages gris et de ciel menaçant. On trouve également de très belles photos sur le site facebook de l'auteur. 
A priori les îles de Harris et Lewis comptent plus de 20 000 habitants, mais j’ai du mal à me l’imaginer, vu le peu d’habitations sur ce vaste territoire.


Un passage que j'ai aimé :
"Lorsqu'on est jeune une année vous semble être une partie importante de votre vie et on a l'impression qu'elle dure éternellement. Quand on est âgé, il y en a tant qui sont passées que celles qui restent défilent trop vite".