mercredi 16 novembre 2016

L'étranger - Albert Camus

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L’action se déroule en Algérie française. Meursault apprend par un télégramme la mort de sa mère. Il se rend en autocar à l’asile. Il n’exprime ni tristesse ni émotion. Il refuse de voir le corps, mais veille le cercueil comme c’est la tradition, en fumant et buvant du café. Aux funérailles, il ne montre aucun chagrin, ne pleure pas, et se contente d’observer les gens qui l’entourent.
Le lendemain, de retour à Alger, il rencontre Marie. Au cours de leur relation il ne montre pas plus de sentiment envers Marie qu’à l'enterrement de sa mère. Marie lui demande de l’épouser : il accepte, bien que cela lui soit égal.
Il est ami avec son voisin, Raymond, qui lui propose de passer un dimanche près de la mer, dans un cabanon de l'un de ses amis.
Le dimanche, Marie et Meursault prennent le bus avec Raymond pour rejoindre leur ami au cabanon. Ils sont suivis par un groupe de garçons.
Après voir déjeuné, ils vont se promener sur la plage, sous un soleil de plomb. Ils croisent à nouveau le groupe de garçons. Une bagarre éclate : Raymond est blessé au visage par un coup de couteau. En retournant au cabanon, Meursault prend le révolver de Raymond, pour protéger ce dernier, afin d’éviter qu’il ne tue quelqu’un. 
Meursault retourne sur la plage, mais par hasard il rencontre un des garçons qui sort un couteau. Meursault, ébloui par le reflet du soleil sur la lame, sort le revolver de sa poche puis tire à cinq reprises.
Il se rend au commissariat mais ne donne aucune raison particulière pour son crime, hormis le fait  qu'il a été gêné par la lumière du soleil.

Dans la seconde partie du roman, Meursault est incarcéré. Il est assez indifférent à la privation de liberté et s’habitue à l’idée de ne pas pouvoir coucher avec Marie. Il passe son temps à dormir ou à énumérer mentalement les objets qu’il possède dans son appartement.
Il se sent étranger à ce qui lui arrive et ne montre au procès aucun regret, ce qui met son avocat très mal à l’aise. Finalement on l’interroge surtout sur son comportement à l’enterrement de sa mère.
Meursault est condamné à mort, plus pour son indifférence aux normes de la société que pour son crime.
Dans sa cellule, il doit affronter l'aumônier de la prison qu’il refuse plusieurs fois de rencontrer et qui lui promet une autre vie s’il se tourne vers Dieu. Mais il est convaincu que seule la vie est certaine et que l'inéluctabilité de la mort lui enlève toute signification. Il est donc libre de vivre le reste de sa vie pour ce qu'elle est, et tirer le meilleur parti des jours qui lui restent.
 
Pour Albert Camus, l'existence humaine n'a pas de sens rationnel. C’est parce que nous éprouvons des difficultés à accepter cette notion que nous tentons en permanence de donner une signification rationnelle à nos actes.
Meursault n’est pas logique dans ses actes, mais la justice tente de fabriquer des explications rationnelles à ses actions irrationnelles.
Dans la deuxième partie, Camus fait valoir que la seule chose certaine dans la vie est l'inéluctabilité de la mort.
Comme tout humain, Meursault est né, mourra, et n'aura plus d'importance.


Un classique, qui peut faire philosopher pendant des heures. 

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