Scène de crime virtuelle - Peter May 





Après la mort de sa femme Mora, voici quelques mois, le personnage principal, Michael Kapinsky reprend son travail de photographe pour la police scientifique.
Il a du mal a accepter la mort de sa femme ainsi sa psy lui conseille de s’inscrire sur un site de jeu virtuel « Second Life » (SL), afin de suivre une thérapie de groupe sans avoir à cotoyer humainement d'autres personnes.
Il se prend au jeu, crée son Avatar, se fait une nouvelle amie... Tout se complique quand Michael voit apparaître trois millions de dollars sur son compte virtuel de SL et qu'il les dépense pour payer ses dettes dans la vraie vie. Sauf que cet argent appartient à la mafia…
Certains avatars de SL meurent assassinés et leurs propriétaires dans la vraie vie également. 

L'écriture de ce livre, à mon avis, a nécessité un énorme investissement personnel de la part de l'auteur, qui a probablement crée son propre avatar dans Second Life, afin que le livre soit le précis possible.
Par curiosité j'ai crée le mien sur SL (une rousse aux cheveux longs, yeux verts, short, débardeur). Outre le fait que l'application ne fonctionne pas sur tablette ou smartphone, (quoiqu'il existe des applications similaires), je trouve que le logiciel est trop complexe. Il faut un temps d'adaptation et d'apprentissage assez long et intégrer tous les mots du glossaire de language script.

Je trouve le personnage principal trop "peureux", pas sûr de lui, pas assez attachant.
Dès qu'il est dans le jeu (SL), il n'est question que de violence, de sexe, d'argent. Il faut un moment avant de s'habituer aux diverses interjections et languages scripts utilisés, m'obligeant tout le temps à retourner au mini lexique du début du livre.
Les iles du monde virtuel ne m'ont pas autant passionnées que les vrais paysages des autres livres de May.

Il n'y a qu'une phrase qui ait vraiment retenue mon attention, lorsque Chas parle à Dobbie dans SL :
"c'est étrange de constater comme il est possible de deviner la réticence, l'hésitation, l'embarras, l'amusement, sans jamais voir la personne ou entendre sa voix"