Sac de billes  - Joseph Joffo

En 1941, la France est occupée par les forces allemandes. Joseph Joffo, est âgé de 10 ans, et le cadet d’une fratrie de cinq enfants (Rosette, Albert, Henri, Maurice et donc Joseph).

A Paris, chaque membre de la famille est obligé d’arborer la fameuse étoile jaune. Joseph, encore scolarisé, subit les moqueries de ses camarades. Au cours d’une récréation, Joseph échange son étoile jaune avec un copain de classe, contre un sac de billes.

Début 1942, les parents de Joseph,  organisent la fuite de la famille vers Menton, en zone libre, où Albert et Henri résident déjà. Maurice, très proche de Joseph, s’embarque avec lui vers Dax, alors que leurs parents règlent leurs affaires avant de les rejoindre. Commence alors un long périple vers le sud pour les deux frères, qui vont connaître quelques difficultés à gagner la zone libre.

Joseph et Maurice parviennent à passer la ligne de démarcation à Hagetmau, où l’aîné en profite pour faire passer une quarantaine d’autres personnes, récoltant ainsi 20000 francs.

Grâce à cette somme, les deux jeunes hommes parviennent à rejoindre Marseille, puis enfin Menton, malgré les nombreuses embûches qui parsèment leur parcours. Ils y retrouvent leurs deux aînés, qui y tiennent un salon de coiffure, comme jadis leur père à Paris. Quelques mois plus tard, les parents sont arrêtés à Pau, puis libérés grâce à l’intervention de Henri.

Puis, la famille se retrouve enfin au complet à Nice en septembre 1942, date à laquelle les enfants effectueront leur rentrée scolaire.

Mais le répit est de courte durée puisqu’en septembre 1943, après une année scolaire complète à Nice, la famille est amenée à fuir encore une fois et ils sont à nouveau séparés de leurs parents.

Enfin, suite à la libération de Paris, Joseph décide de rejoindre la capitale pour y retrouver sa famille. Il regagne alors le salon de son père où il retrouve Albert, Henri et sa mère. Son père manquant à l’appel, il comprend que celui-ci n’est pas revenu de déportation et qu’il ne le reverra plus. Seul son frère Maurice les rejoindra quelques jours plus tard.

Facile à lire, drôle, émouvant.