
Fabien Marsaud (Grand Corps Malade), pas encore vingt ans, chahute
avec des amis et fait un plongeon dans une piscine. Il heurte le fond du
bassin, dont l’eau n’est pas assez profonde, et se déplace les
vertèbres. Coma. Tétraplégie. On lui annonce qu’il
restera probablement paralysé à vie... Après la réanimation, il est admis dans un
centre de rééducation.
Fabien raconte son quotidien de gamin cloué sur un lit où le moindre
geste doit se faire grâce à un aide-soignant : pour le déjeuner, changer
de chaîne de télé, se lever, se laver, s’habiller, se coucher, couper la
viande, se servir de l’eau, attraper un truc dans
le placard, fumer….
« Quand tu n’es plus autonome, tu passes plus de temps à attendre qu’à faire des choses. Un bon patient sait patienter. »
Un an durant, il va lutter, vivant conjointement de petites
améliorations et de grandes désillusions, partageant ses progrès et ses
régressions et ceux de ses compagnons, si jeunes et déjà en «
galère ».
Le récit nous fait vivre les séances de kiné, les exercices en
piscine, les heures passées devant la télé devant les « clips de M6 ou le télé-shopping » mis au hasard par les aides-soignants,
les déconnades entre potes, les vannes entre « tétra », les soirées
glauques...
Avec autodérision, seule arme pour supporter le quotidien, il nous
fait part de ses pensées et de toutes les frustrations qui
l’accompagnent.
Malgré le sujet, il y a des moments très drôles.
Le livre a été récemment adapté au cinéma.
On retrouve dans le film l’essentiel du livre. On se marre et pas qu’un peu.
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